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On ne lâche rien. Un autre monde est possible.

En 2015 à Paris, devant la COP 21 (La Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques), des jeunes gens du monde entier et de tous milieux défilaient dans la rue en scandant : “ On ne lâche rien. Un autre monde est possible.”

Parmi eux se trouvait Slater Jewell-Kemker, militante environnementaliste de 23 ans et réalisatrice originaire de l’Ontario, au Canada, qui enregistrait tout avec sa caméra.

Cette expérience, parmi tant d’autres, comme la COP 15 au Danemark, la COP 16 au Mexique, et ses voyages autour du monde pour rendre visite à ses jeunes ami-e-s du mouvement pour le climat qui sont impactés directement par les changements climatiques, tout cela forme la base de son film, Youth Unstoppable (jeunesse irrésistible).

Une seconde version du film incluant les grèves étudiantes en Australie et dans le monde a fait sa première au Festival du film documentaire de Castlemaine en juillet dernier. La première version de Youth Unstoppable avait fait sa première sur les écrans australiens en février 2019 au Transitions Film Festival de Melbourne.

Pour Jewell-Kemker, il était important de filmer son voyage et son passage à l’âge adulte au moment de l’avènement du mouvement étudiant pour le climat.

“J’ai grandi, déclare-t-elle à Canada Down Under, parmi des réalisateurs et des artistes auteurs de scénarios.”

“C’est quelque chose d’important dans ma vie parce que raconter une histoire c’est la façon dont nous sommes connectés l’un à l’autre en tant qu’êtres humains.”

Jewell-Kemker a toujours été passionnée par la nature et l’environnement. Bien qu’elle soit née dans le béton de Los Angelès, elle est revenue au Canada avec sa famille pour vivre dans une ferme en Ontario.

“Dès mes premiers pas dans cette ferme, je me suis passionnée pour la nature, je pouvais aller en forêt, sympathiser avec les oiseaux et les animaux et faire partie intégrante de la nature.”

Cette passion pour l’environnement a conduit Jewell-Kemker, alors âgée de 15 ans, à représenter le Canada au Sommet de la jeunesse pour l’environnement lors du G8 de Kobe au Japon, en 2008. Jewell-Kemker “a sauté sur l’occasion ” par amour pour le monde naturel ; c’est cependant lors de cette conférence qu’est née sa passion pour le mouvement étudiant pour le climat.

“C’est à cette période, nous explique-t-elle, que j’ai vraiment découvert les changements climatiques, et cette sorte de crise existentielle plus vaste qui nous menace.”

Son expérience à Kobe, y compris l’unique interview du Ministre canadien de l’environnement d’alors, l’Honorable John Baird, ainsi que les prises de vue de ses voyages et sa participation aux COP mondiales de l’ONU, se sont traduites en 2012 par la sortie de son premier film : An Inconvenient Youth,.

Pour elle, un tel succès remporté à son jeune âge, est dû à ce qu’elle fut prise au sérieux en tant que réalisatrice. Pour faire son film, elle eut le privilège d’interviewer le réalisateur écologiste français Jean-Michel Cousteau qui est devenu son mentor et un ami de longue date.

“Ce fut un tournant majeur dans ma vie, nous dit-elle, non seulement en tant que réalisatrice mais aussi en tant qu’environnementaliste.”

“Avoir 10 ans et rencontrer quelqu’un de si célèbre dans le monde écologiste, quelqu’un qui m’écoute et prenne ce que je disais au sérieux.”

Jewell-Kemker pense qu’elle a terminé son film plusieurs fois, à cause des mises à jour et des montages à répétition pour inclure les derniers évènements du mouvement étudiant pour le climat, afin que son film puisse servir “à inspirer les jeunes à écrire leurs propres histoires, à continuer d’inclure de nouvelles voix et de nouvelles générations de voix.”

Selon Jewell-Kemker, il était important d’inclure les actions des jeunes australiens dans sa dernière version du film à cause de la vulnérabilité climatique du pays.

“L’Australie est en première ligne de ces changements climatiques. On en fait l’expérience en ce moment même, nous dit-elle, on est au cœur même du cyclone.”

“Il semble l’évidence même qu’au moment où la jeunesse mondiale se réveille et que les militants fassent de plus en plus la une, que l’Australie constitue une part majeure du film et du langage visuel qui permette aux jeunes de s’exprimer.”

Malgré tout ce film n’aurait pas vu le jour sans l’encouragement de ses ami-e-s au sein du mouvement étudiant pour le climat et le soutien de l’équipe réalisatrice conduite par sa mère Wendy Jewell.

Pour Jewell-Kemker, cet encouragement lui a donné l’énergie et la détermination pour réaliser ce film sur 10 ans et “c’est vraiment très important pour une jeunesse qui cherche sa voix de bénéficier d’un tel soutien parce qu’on ignore totalement jusqu’où ça peut aller.”

La réalisation de films est bien ancrée en elle, elle continue de couper et monter les images, c’est sa façon à elle de “communiquer en tant que personne” et de “découvrir le monde.”

“C’est, ajoute-t-elle, notre façon de mûrir et de découvrir le monde qui nous entoure.”

“Je pense qu’il est important que nous trouvions les moyens de nous connecter les uns aux autres émotionnellement, surtout maintenant plus que jamais avec toutes ces questions qui bousculent notre idée de ce que cela représente d’être humain.”

Jewell-Kemker va continuer de travailler son film, “ce documentaire vivant”, persuadée que la jeunesse ne peut être arrêtée et qu’un autre monde est possible.

“Je pense, dit-elle, que les opportunités sont nombreuses de nous adopter les uns les autres en tant que personnes et de repenser nos relations entre nous et avec la planète.”

“Même si tout cela peut être incroyablement bouleversant et même effrayant, il existe aussi ces moments magnifiques où l’on peut choisir de créer une meilleure façon de vivre et façonner une meilleure société au sein de laquelle nous prenons soin les uns des autres. Et on peut le faire tous ensemble.”

Ce film a reçu le soutien du Consulat général du Canada à Sydney pour sa présentation au Festival cinématographique de Castlemaine en juillet 2019.

Ce film a également bénéficié du soutien du Haut-commissariat du Canada à Canberra pour sa présentation au Transitions Film Festival en février 2019.

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Canada Down Under is an on-line portfolio of Canadian-Australian stories produced by the Consulate General of Canada in Sydney and other contributors.

Canada Down Under est un portefeuille en ligne d'histoires canado-australiennes produites par le Consulat général du Canada à Sydney et d'autres contributeurs.

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