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Réconciliation et émacipation; Gulf Country Frontier Days Festival

En plein cœur de l’Outback du Queensland, sous la couverture spectaculaire d’étoiles rendues visibles par l’éloignement de toute lumière citadine, une réunion extraordinaire de culture, d’histoire et de talent a eu lieu au sein d’un cercle sacré.

Le Kabarrijbi Wangkijbi Spectacular, rencontre de nations indigènes d’Australie et du monde fut le spectacle inaugural du Gulf Country Frontier Days Festival à Gregory, Queensland, rassemblant dans une performance commune des danseurs qui ont partagé une expérience de découverte, réconciliation et responsabilisation.

Pendant quatre jours, ce Festival associe danse, musique et rodéo pour célébrer la culture Indigène. Ainsi des danseurs d’Australie, de Nouvelle-Zélande, des États-Unis et du Canada se sont associés pour la cérémonie d’ouverture et pendant le week-end rendant hommage à une variété de talents musicaux de plusieurs pays dont les canadiens de Digging Roots, l’américain Micki Free et le légendaire chanteur australien Archie Roach.

En plus des sensationnels Digging Roots, la participation canadienne à ce festival comprenait Eugene Brave Rock, Indien Blackfoot du Sud de l’Alberta et Tymon Carter de la Nation Cree d’Onion Lake. Brave Rock, connu pour son rôle dans la superproduction hollywoodienne Wonder Woman, a déclaré à Canada Down Under que participer à un tel événement unique en son genre est un réel privilège.

“C’est vraiment un très grand honneur, a-t-il déclaré, que de venir ici pour se joindre à tous ces danseurs de toutes régions et toutes ces personnes Indigènes, c’est extraordinaire de partager ce cercle, de danser dans ce cercle.”

“Les gens rassemblés ici partagent des expériences similaires aux nôtres, en tant qu’Indigène et opprimé, et c’est formidable, c’est une formule immense de réconciliation, c’est incroyable et je suis très reconnaissant d’en faire partie.”

Pour Brave Rock, rencontrer et partager la scène avec d’autres peuples Indigènes est une opportunité qui va rester profondément ancrée en lui.

“Je savais, dit-il, qu’ils se sont engagés dans les mêmes luttes que nous en tant que peuples Indigènes, mais je n’avais aucune expérience de première main, alors venir ici et partager cette expérience, dans l’Outback à quatre heures de tout, à quatre heures d’un aéroport minuscule, c’est tout simplement extraordinaire.”

“C’est formidable de venir ici et d’écouter ces histoires anciennes, ces traditions d’antan, et de voir comment ils veulent les faire revivre ; se voir offrir une dent de crocodile, ne pas l’acheter dans un magasin, mais les voir l’arracher d’un crocodile et vous la donner en cadeau, c’est quelque chose que je vais chérir toute ma vie. Je vais danser avec elle à chacune de mes danses, et je vais pouvoir raconter l’histoire de cette dent grâce à mon voyage ici.”

Pour Carter, âgé de dix-neuf ans et resplendissant dans son magnifique costume, c’est une expérience également des plus chères.

“C’est un tel honneur d’être ici, dit-il, de représenter le Canada et toutes mes Nations, tous mes amis et ma famille de là-bas – c’est ce que j’ai réalisé quand on était tous ensemble à danser – c’est la première fois qu’un tel évènement a lieu, on écrit l’histoire ici-même, c’est génial d’y participer.”

“Après avoir échangé avec plusieurs personnes Indigènes au cours du week-end, parlé de ce qu’on fait et expliqué comment on le fait, il y a tant de points communs, c’est formidable.”

Tout comme Brave Rock, Carter a commencé comme acteur et mannequin, décrochant un rôle dans The Revenant avec Leonardo DiCaprio, et dans The Alienist, mais il utilise son talent de danseur pour se connecter avec ses traditions et ses racines.

“C’est une réconciliation, nous explique-t-il. Non seulement avec d’autres personnes, mais avec soi-même. Je peux avoir une mauvaise journée mais lorsque j’entends un chant Powwow ou que je pense à mon costume, je m’habille et je me joins au Powwow.”

“Pendant ces trois ou quatre minutes que dure ma chanson, j’oublie tout, il n’y a que moi et le tambour, et je me sens emporté dans un tout autre monde quand je danse.”

Brave Rock nous explique qu’en plus du côté bénéfique de la danse, se raccrocher aux valeurs traditionnelles lui a ouvert quelques opportunités incroyables.

“J’ai été élevé avec des valeurs traditionnelles que je conserve, dit-il, ma langue, mes longs cheveux, monter à cheval, chanter et danser- tout cela m’a donné l’opportunité de voyager dans le monde entier et de représenter mon peuple du Sud de l’Alberta et de partager tout en apprenant, d’apprendre d’autres langues, d’appréhender d’autres cultures tout en partageant la mienne.”

“Pour moi la danse c’est une prière – je danse sur le battement de la terre notre mère, parce que c’est là notre origine, et c’est là notre fin à notre mort, partager cette expérience avec les gens d’ici – je pense que ça n’a jamais été fait auparavant et donc c’est un honneur immense.”

Pour le photographe Anishnaabe John Paillé, qui a participé grâce au soutien du Consulat du Canada, ce festival offre aux peuples Indigènes l’opportunité de s’approprier véritablement la façon dont ils sont perçus et vus par la communauté dans son ensemble.

“Je suis un fervent supporteur du contrôle par les peuples Indigènes de la façon dont ils sont représentés, ajoute Paillé.”

“Il ne nous a pas toujours été possible de contrôler la façon dont nous étions représentés aux yeux des publics non-Indigènes ni d’y accéder, c’est la raison pour laquelle en tant que photographe Anishnaabe, je crois qu’il est important pour nos peuples de documenter nos événements, nos peuples et nos cultures. Et lorsque le Consulat général du Canada m’apporte son soutien dans la documentation de ce festival, voilà un excellent exemple du changement qui s’opère.”

Puisque c’est la deuxième année seulement pour ce Festival, son Directeur Alec Doomadgee et son équipe profiteront du succès de 2018, les artistes et invités étant ravis de l’opportunité et du potentiel de ce festival pour l’avenir. Lorsqu’on lui a demandé ce qu’il pensait d’en faire la publicité et de rechercher d’autres Indigènes canadiens pour le Festival Gulf Country Frontier Days 2019, Carter s’est empressé de déclarer :

“Oh, c’est certain je reviens l’an prochain, s’est-il exclamé avec le sourire.”

Le Consulat général du Canada est un fier supporteur du Gulf Country Frontier Days Festival 2018, en soutenant la participation de Digging Roots, Eugene Brave Rock & Tymon Carter, ainsi que celle du photojournaliste John Paillé, un Canadien Anishinaabe, dont le travail peut être trouvé HERE  

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Canada Down Under is an on-line portfolio of Canadian-Australian stories produced by the Consulate General of Canada in Sydney and other contributors.

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