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Répandre la bonne parole: la star canadienne du Livre de Mormon

Répandre la bonne parole: la star canadienne du Livre de Mormon

Après avoir impressionné les publics étrangers pendant six ans, Le livre de Mormon arrive finalement sur la scène australienne en 2017 devant des salles combles et recueillant des critiques élogieuses, son acteur principal nul autre que le Canadien de Kitchener : Ryan Bondy.

Interprétant le rôle de l’instructeur Price dans cette comédie musicale à succès qui suit deux missionnaires Mormons parcourant l’Afrique pour y prêcher leur religion, Bondy est arrivé en Australie par le biais de la scène théâtrale canadienne, avant des premiers essais dans la tournée et un rôle d’acteur dans la version de Broadway du Livre de Mormon. Selon lui, c’était dur de se frayer un chemin dans l’industrie théâtrale canadienne regorgeant de talents certes mais  grouillante.

“Je suis allé à l’école de théâtre de George Brown à Toronto après l’école secondaire, dit Bondy à Canada Down Under. J’y ai fait trois ans en ramant un peu, complétant avec un job de barman et tout ce qui va avec, comme tous les autres acteurs qui essaient de percer.”

“Je décrochais un contrat de trois mois pour un spectacle et puis je retournais à mon job de serveur pendant un moment, puis je faisais une pub et ça payait le loyer pour un moment. Je retournais dans différentes compagnies théâtrales au Canada, ce qui était bien, la scène théâtrale canadienne quand on y arrive c’est super, sauf qu’on est juste une petite aiguille parmi tant d’autres, et tout le monde cherche du travail.”

Il a finalement percé grâce à une audition pour le Livre de Mormon, et après un processus laborieux, il a eu sa chance, mais ce fut aussi le début d’une période d’apprentissage extrême.

“À travers un processus qui a duré des mois et des mois, dit-il, des auditions et des aller-retours à New-York pour un ou deux jours,  j’ai finalement participé pendant quinze jours à ce qu’ils appellent ‘Un stage instructeur Price’, interprétant chaque jour des rôles du spectacle, à ce moment-là j’étais engagé pour un autre été au festival de Blyth en Ontario, et j’ai reçu un coup de fil m’annonçant que j’étais accepté pour joindre la tournée de Chicago en Septembre 2013 (comme doublure de l’instructeur Price) et c’est comme cela que pendant les deux années et demi suivantes j’ai fait la tournée aux USA et au Canada.”

“Je me suis impliqué à fond, j’essayais de fournir le maximum, j’essayais seuIement d’apprendre parce qu’il y avait une telle atmosphère, un tel environnement dont je ne connaissais rien. Faire partie d’une super comédie musicale, où tout le monde à ce niveau a tellement de talent, qu’on arrive dans cette petite niche où on peut pratiquement apprendre quelque chose de la part de tous ceux avec qui on travaille.”

Après cette opportunité de faire ses preuves pendant deux mois dans le rôle principal de l’instructeur Price, accomplissant huit spectacles par semaine dans des villes aux quatre coins des USA et du Canada, est venue celle de poser ses valises mais à un certain prix.

Il fallait se déplacer à l’autre bout du monde, à Melbourne.

“Et puis, dit-il, l’opportunité m’a été offerte de venir en Australie, c’était un ‘sit down’ [c’est à dire une tournée prolongée dans une seule ville].  J’ai 31 ans, je voulais bien m’asseoir quelque part, avoir une routine, parce que c’est dur de voyager pendant ses jours de congé, de loger en hôtel, de ne jamais sortir de ses valises. ”

“La tournée se présentait bien, avant de commencer ils m’ont donné six semaines de congé pour retourner à la maison, voir ma famille, mon neveu et tout le reste, et c’était important pour moi de pouvoir faire tout cela avant de m’envoler véritablement à l’autre bout du monde.”

Point positif qui l’a aidé à se décider: le fait que son copain de l’audition américaine, A.J. Holmes se joindrait à lui, un visage connu dans une ville inconnue interprétant le rôle de l’instructeur Cunningham.

“Lui et moi, on était tous les deux doublures à Chicago à mon premier jour, explique Bondy. Il avait déjà rejoint la compagnie trois mois avant moi.”

“On avait rêvé de faire le spectacle ensemble, mais sans en avoir vraiment la chance, et puis l’occasion s’est présentée à nous alors on a sauté dessus. Absolument formidable.

“A.J. et moi, on adore jouer de la musique ensemble, on travaille sur un disque qui va sortir fin juillet qu’on est en train de finaliser, c’est une expérience complète très cool qui me permet d’être l’acteur principal tous les soirs en compagnie de mon meilleur ami et au milieu de ces acteurs australiens extraordinaires.”

Bondy ajoute que l’installation à Melbourne faisait au départ un peu peur.

“C’est mon premier voyage à l’étranger, dit-il, je n’ai jamais franchi les océans.”

“Ressentir l’aspect familier de Melbourne, ce que la ville a de commun avec une ville canadienne, une sorte d’attitude propre au Commonwealth, et toute cette atmosphère, c’est vraiment réconfortant, facile à s’intégrer.”

Pourtant, tout ne fut pas un long fleuve tranquille.

“Faire l’expérience du décalage horaire pour la première fois, c’est bien réel. J’ai cru que c’était passé la deuxième nuit, j’essayais de rester éveillé après neuf heures du soir, mais mon corps n’en pouvait plus.”

En tant que passionné de sport, être séparé de son équipe favorite des Blue Jays de Toronto, c’était dur. Mais il a trouvé une passion sportive locale  qui a tant soit peu atténué son malaise: le Melbourne Football Club.

“Je suis accro aux Dees, déclare-t-il. ”

“Une fois que j’ai compris ce sport et que j’ai su ce qu’il s’y passe, j’ai adoré. J’espère que je vais l’aimer plus que le NFL, le football AFL est incroyable. Je collectionne même les cartes maintenant. J’ai tous les joueurs. Sans blaguer. Je suis vraiment accro. J’ai le maillot, l’écharpe et la casquette.”

Malgré tout, le décalage horaire combiné avec les horaires du spectacle a apporté quelques avantages à ce passionné de sport.

“Ce qui est super d’être en Australie, dit-il, c’est que je ne suis pas triste de ne pas voir les Blue Jays en direct, parce que quand je me lève le matin, je peux commencer la journée avec du base-ball. Et ça c’est incroyable.”

“Alors je regarde un match de base-ball et puis je fais le spectacle. Je ne peux pas aller à tous les matches de football, mais je les regarde grâce à mon appli AFL. Et le temps que je rentre à la maison le soir, le golf a commencé!”

Le spectacle ayant été bien accueilli, les producteurs n’ont pas encore décidé de date finale pour Melbourne, ni si le spectacle sera présenté dans d’autres villes australiennes.

“C’est pratiquement basé sur la vente des billets, explique-t-il. Et pour le moment on aimerait que cela dure une année, mais on ne sait pas.”

“On entend parler de gens qui viennent de Brisbane, de Adélaïde pour voir le spectacle. L’Australie adore et je pense que tant qu’il y aura de l’intérêt, on va rester.”

Bondy se déclare satisfait de l’opportunité de représenter le Canada à l’étranger, c’est quelque chose dont il est fier.

“J’ai absolument un énorme drapeau canadien dans ma chambre, dit-il. Avec un représentant comme Trudeau, les gens veulent parler des Canadiens, c’est ce que j’ai pu voir en voyageant aux USA et ici,  les gens aiment les Canadiens, ce qui est réconfortant. On se sent bienvenu et on n’a pas besoin de se justifier.”

“J’aime représenter le Canada, je ne quitte pratiquement jamais la maison sans ma casquette des Blue Jays, et s’ils jouent je porte mon maillot. De même, je porte mon maillot des Dees à chaque match. J’aime ce genre de truc. Fier d’être canadien.”

Le Livre de Mormon au Princess Theatre, Melbourne.

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Canada Down Under is an on-line portfolio of Canadian-Australian stories produced by the Consulate General of Canada in Sydney and other contributors.

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