« Elle attend » : réflexions sur la Conférence Women Deliver
Par Madison Birtchnell, Leader australienne 2018 à Women Deliver
Cette année la Conférence de Women Deliver a lieu dans la superbe ville de Vancouver, au Canada.

Madison Birtchnell, jeune leader 2018 de Women Deliver
Sélectionnée parmi les 300 jeunes leaders mondiales de la promotion 2018-2019 de Women Deliver Young Leaders Program, je représente l’Australie en participant à cette conférence incroyable du 1er au 6 juin. Cette opportunité est absolument unique en son genre, compte tenu de la diversité des opinions, la qualité des orateurs et des participant-e-s sans égale aucune avec les autres conférences ou initiatives auxquelles j’ai participé et ayant pour but la promotion du leadership des femmes, leur émancipation et l’égalité.
Cette année, la conférence a choisi pour thème la nécessité d’une action pour favoriser la santé des femmes, leur bien-être et leur autonomie économique et défendre leurs droits en matière de procréation. Cette conférence sert de ‘centrale’ pour inspirer, motiver et mobiliser les hommes et les femmes engagés dans ce mouvement pour un monde plus égalitaire, plus pacifique, plus inclusif et favorisant l’émancipation économique.
Je voudrais saisir cette opportunité pour partager quelques-unes de mes réflexions et les expériences passionnantes échangées par cette foison incroyable d’opérateurs de changement, de leaders, d’innovateurs et de leaders mondiaux pendant cette conférence.
Selon la directrice de ONU Femmes, aucun pays n’est à même d’assurer l’égalité des genres d’ici 2030. Les progrès sont lents et limités dans leur ampleur, il nous faut accentuer nos efforts et élargir notre action. 104 millions de femmes et de filles vivent dans des pays qui n’auront pas atteint leurs objectifs égalitaires d’ici 2030 et elles attendent l’arrivée du changement.
Parmi les thèmes les plus discutés : le leadership des femmes et leur participation, des problèmes qui ne sont pas sans solutions. Mettre un terme à la violence contre les femmes n’est pas non plus sans solution. La performance et les avantages économiques pour les femmes, suivis d’une parité salariale, ne sont pas non plus sans solution. Grâce au pouvoir collectif, il est possible d’obtenir à terme le pouvoir individuel.
Je pense que je me fais l’écho de nombreuses participantes lorsque je dis que l’engagement le plus manifeste vis à vis du développement des femmes et de l’égalité est venu du Premier Ministre du Canada, l’Honorable Justin Trudeau qui a partagé sa vision pour le Canada et annoncé que son gouvernement non seulement en prendrait la défense mais s’engagerait avec la promesse d’un investissement de 1,4 milliard de dollars pour aider les femmes et les filles des pays en voie de développement d’ici 2030, ajoutant qu’une telle action ne peut être une question politique mais doit être un objectif partagé par toutes et tous.
Fréquemment exprimé lors de la conférence, si la priorité est donnée aux femmes, tout le monde en profite, si les femmes sont en bonne santé, elles améliorent leurs communautés, et si les jeunes filles sont responsabilisées et informées, les communautés s’en trouvent transportées.
Pour moi, il y a 3 points forts dont ma rencontre avec la première femme Premier Ministre d’Australie, l’Honorable Julia Gillard, l’allocution de Son Altesse la Princesse Mary du Danemark et mon entretien avec Jayathma Wickramanayake, l’envoyée du Secrétaire général du Nations unies auprès de la jeunesse.

Dans son groupe de discussion sur le thème ‘garder les filles à l’école plus longtemps’, l’Honorable Julia Gillard a expliqué qu’on ne peut ni pointer du doigt un gouvernement en particulier ni attendre d’un seul pays l’égalité et l’éducation de qualité, mais sont responsables tous ceux qui contribuent internationalement au partage de cette vision dont tout le monde bénéficiera.
Son Altesse Royale la Princesse Mary du Danemark nous déclare que par nos plaidoiries nous pouvons intensifier nos passions et le pouvoir de compréhension, et un tel moyen d’action peut à terme nous aider à amplifier notre prise de conscience individuelle. Elle souligne aussi qu’un leadership fort est maintenant plus important que jamais dans notre quête pour créer un monde meilleur pour les femmes et les jeunes filles et par la suite pour tout le monde. Nous devons nous assurer que le chemin suivi par chaque personne est le fait de son propre choix, et non dû au hasard, et nous devons continuer d’être actives dans les causes qui nous passionnent et ce à tout moment.

Jayathma Wickramanayake, Envoyée du Secrétaire général de l’ONU auprès de la jeunesse
Je voudrais profiter de l’occasion qui m’est offerte pour saluer l’engagement du Gouvernement du Canada vis à vis des femmes, pour son accueil dans le cadre de cette conférence extraordinaire et pour l’opportunité offerte de réunir jeunes leaders et délégué-e-s du monde entier en un moment qui nous permet de partager nos idées, nos expériences, nos passions et nos espoirs tout en nous encourageant à continuer à nous exprimer haut et fort.
Enfin je voudrais célébrer l’initiative et les efforts de la directrice et présidente de Women Deliver, Katja Iversen, dont la vision, l’enthousiasme et le dévouement permettent la concrétisation de cet évènement, et pour se faire porte-parole de la jeunesse, leaders d’aujourd’hui et de demain, dans le programme de cette incroyable conférence.
Notre mouvement ne se veut pas une lutte entre les genres, c’est un combat ensemble pour l’harmonie, l’unité et un meilleur avenir pour tous et toutes.
En fin de compte, tout le monde y gagne lorsque les femmes sont émancipées. Nous sommes tous des moteurs du changement, et vous qu’allez-vous faire aujourd’hui de votre pouvoir ?