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Perdue en route : devenir une citoyenne du monde

Cartes postales de  #Canada150  

Je suis arrivée en Australie en l’an 2000 à l’âge de 24 ans. Côté professionnel, ma carrière n’en était encore qu’à ses débuts et j’étais très heureuse de trouver des emplois sérieux dans la comptabilité à Sydney. L’un des mentors les plus importants pour ma carrière fut un gentilhomme pour qui j’ai travaillé à Sydney et qui est toujours un ami très cher aujourd’hui.

Avant de me présenter à ma première entrevue d’embauche, j’ai demandé à un ami australien de me préciser quelques trucs sur les techniques d’entrevue australienne. Parmi d’autres choses, il m’a indiqué d’éviter certains mots d’argot tels que « bidouillage (root) ». Lors de mon entrevue, l’un des problèmes mentionnés était que les jeunes comptables rangeaient les dossiers au hasard et que par conséquent  c’était extrêmement frustrant de ne pouvoir accéder au dossier d’un client pendant une conversation téléphonique.  J’ai indiqué que je comprenais et j’ai commencé à dire: « je comprends que ce soit embarrassant quand on est au téléphone et qu’on essaie d’aider un client tout en bidouillant partout à la recherche d’un dossier. « Je me suis stoppée net au milieu de ma phrase et ma figure est devenue rouge tomate.  « Oh zut  » j’ai  déclaré  « problème linguistique. Je suis désolée, on m’avait bien dit de ne pas parler de bidouiller (root)! » Les deux hommes qui menaient l’entrevue ont explosé de rire et l’un d’eux m’a dit : « Erin, c’est OK dans le contexte. Pas de problème. »  J’étais littéralement clouée sur  place. Et puis lors de mon premier jour au travail, l’un de ces hommes est venu me voir à mon bureau pour me souhaiter la bienvenue, et en partant il m’a lancé: « Bon, alors pas de bidouillage au travail. »

Dans mon emploi précédent, on n’avait pas le droit de porter des chaussures ouvertes au bureau, et donc dans le courant de la matinée j’ai demandé à un collègue s’il existait un règlement vestimentaire. Il a réfléchi un moment et m’a déclaré : »Non pas vraiment. Juste les tongs peut être. » J’ai avalé ma salive et j’ai dit « Um, d’accord  » mais je pensais en moi-même « Pas de tongs? Comment ils pourraient  savoir? Est-ce que ce n’est pas là le but de l’opération? »

Quand je me préparais à partir pour l’Australie, ma mère m’a dit de ne pas épouser un australien parce que l’Australie c’était trop loin. Je n’ai rencontré personne pendant ce voyage mais six ans plus tard alors que j’étais en Nouvelle-Zélande pour un autre séjour vacances travail, je suis venue à Brisbane pour voir des amis  et j’y ai rencontré mon futur mari : un australien. J’ai pris mon temps pour l’annoncer à ma mère.

Je dirige maintenant  O Canada, une société d’import/export à Brisbane qui importe des produits canadiens en Australie, et exporte des produits australiens au Canada.  Je pense que les medias sociaux sont un excellent outil pour les expatriés ayant la nostalgie du pays. En tant qu’ancienne présidente  de la section de Brisbane du  Queensland Canadian Club – Brisbane Chapter, j’apprécie toujours de voir des Canadiens expatriés se retrouver et s’entraider lors des évènements et  des journées canadiennes.

L’un de mes exemples favoris, c’est le hockey hommes pendant les Jeux olympiques de 2010. Dans l’un des pubs les plus importants de Brisbane, Rob Mycek,  le manager canadien, et moi-même nous avions envisagé de diffuser les matches de hockey, en nous demandant si le public serait présent parce que les matches avaient lieu entre 2 et 4 heures du matin. Son Directeur général pensait que nous étions fous, que personne ne viendrait assister à un match de hockey au beau milieu de la nuit, mais Rob s’est arrangé pour obtenir la diffusion des matches en direct et j’ai fait passer le message. À chaque match on avait un bon public de Canadiens  aux yeux hagards. La finale Canada-Suède a eu lieu un dimanche soir à 21 heures. Quand on est arrivés au bar, il y avait une marée de rouge et de blanc. Rob a compté plus de 500 Canadiens, tous clamant haut et fort « O Canada » à la victoire du Canada.

Le programme vacances travail est une opportunité inestimable pour se bouger de différentes façons.  Il m’a ouvert  l’esprit aux cultures, territoires, personnes, aventures, langues et occasions d’embauche. C’est une occasion inoubliable de rencontrer des jeunes personnes du même lot en provenance du monde entier, tout en me donnant l’opportunité de façonner mon indépendance  et de faire avancer ma carrière dans un autre pays. Parmi les amitiés les plus fortes aujourd’hui je compte les personnes avec qui j’ai voyagé et travaillé pendant cette année. La confiance en soi gagnée lors de telles aventures est sans mesure. On devient  citoyen du monde.

Contribution: Erin Burchill
Profession: Directrice générale, O Canada (ocanada.com.au)
Ville d’origine : née à Hailebury, Ontario; ayant vécu à Englehart, London (ON), Cobourg, Cobalt et Toronto, Canada
Séjour vacances travail : Australie en 2000, Royaume Uni en 2002, Irlande en 2004, Nouvelle-Zélande en 2005

Démarrez aujourd’hui l’aventure qui va changer votre vie  International Experience Canada (IEC) !

Ceci est une collection d’histoires relatées par des participants d’Expérience internationale Canada de 1970 à aujourd’hui en célébration de Canada 150

EIC a débuté en 1951 comme échange culturel  en signe de  réconciliation entre le Canada et l’Allemagne suite à la deuxième guerre mondiale. Aujourd’hui EIC favorise les intérêts du Canada en administrant les Accords mobilité jeunesse (y compris les permis vacances travail) avec 33 pays et territoires. L’accord entre le Canada et l’Australie date de  1975 et pilote  le même nombre de participants en provenance des deux pays.

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Canada Down Under is an on-line portfolio of Canadian-Australian stories produced by the Consulate General of Canada in Sydney and other contributors.

Canada Down Under est un portefeuille en ligne d'histoires canado-australiennes produites par le Consulat général du Canada à Sydney et d'autres contributeurs.

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