magnifying-glass menu cross chevron left chevron right chevron up facebook linkedin instagram pinterest twitter vimeo youtube
Kirstine Stewart à propos des femmes à l’ère digitale

Kirstine Stewart à propos des femmes à l’ère digitale

Le nom de Kirstine Stewart est devenu l’un des plus remarquables et l’un des plus percutants dans la sphère médiatique nord-américaine, et maintenant elle veut inspirer la nouvelle vague de femmes d’affaires à suivre son exemple et atteindre des sommets similaires.

Ayant récemment démissionné de son poste de vice-présidente des médias à Twitter North-America pour rejoindre Diply, la très prometteuse compagnie informatique, Stewart était en Australie pour présenter son livre Our Turn. Elle déclare que si motiver les femmes à atteindre leur potentiel en affaires est le but principal de son livre, son intention ne s’arrête pas là.

“Je présente la perspective d’une femme, dit-elle, parce que c’est tout ce que je connais, mais en fin de compte le livre s’adresse à toutes les personnes qui pensent qu’elles n’ont pas eu l’opportunité d’être reconnues dans une position de leadership  à cause des conventions arriérées dictant aux gens à quoi un patron doit ressembler, ce qu’il doit faire et ce qu’ il doit être.”

“Je pense que l’opportunité est  bien présente maintenant  de tirer votre épingle du jeu et vous mettre en avant si vous êtes l’une de ces personnes qui pense avoir été négligée par le système jusques là, et que maintenant vous saisissez l’occasion, et que c’est à votre tour.”

Originaire de Toronto  et riche d’une large carrière à la direction de médias au Canada et aux États-Unis y compris un certain nombre d’années à CBC Télévision, Stewart s’est  lancée dans la vague Internet en rejoignant le géant digital Twitter. Elle fut nommée en 2016 l’une des 50 personnes les plus influentes du Monde des affaires canadiennes.

“Que l’on soit, explique-t-elle, responsable d’un programme télévisé, politicien en campagne, ou encore sportif,  que ce soit dans le domaine des sports, de l’information ou du spectacle, tous ceux qui y participent ressentent le besoin de s’exprimer sur les réseaux sociaux, et mon rôle était de m’assurer qu’on présentait le meilleur sur la scène.”

“On aidait par exemple les camps de Hillary Clinton et de Donald Trump à utiliser Periscope et à l’introduire comme outil dans leur campagne. On a travaillé avec la NBA sur les matches de barrages pour que des petits emojis sympas apparaissent chaque fois que quelqu’un utilisait un hashtag en référence à une équipe, on a eu un tas de partenariats médiatiques de tous genres, et j’avais en même temps une équipe à San Francisco, LA, Washington, New York et Toronto,  c’était vraiment un bon boulot.”

De son temps passé avec Twitter Stewart a gagné une bonne connaissance de l’univers médiatique  en constante évolution, les attentes des compagnies et du public se renouvelant de plus en plus rapidement.

“Je pense, dit-elle, que nous devons comprendre que les gens consomment contenus et informations différemment de ce qu’ils faisaient  même deux ans plus tôt, les compagnies avaient l’habitude de préparer un plan quinquennal entre autres choses, tout cela n’est plus de mise.”

“La technologie est bien transparente, les frontières ne signifient plus grand-chose, alors même s’il est important de communiquer une histoire locale et une histoire nationale, la façon dont on partage et on consomme cette information n’est pas toujours au niveau local ou national.”

Et dans cette nouvelle ère digitale, Stewart estime que des talents qui ont été précédemment ignorés ou sous-estimés sont maintenant reconnus de grande valeur dans les postes de direction.

“Dans cette ère digitale, dit-elle, nous avons  atteint un niveau de transparence jamais égalé auparavant et un niveau d’échange de l’information que nous n’avons jamais vu. ”

“On a besoin de gens qui savent écouter, analyser plusieurs points d’information au même moment, qui peuvent travailler en collaboration avec des équipes parce qu’il est impossible de faire tout cela par soi-même.”

Son livre se focalisant principalement  sur les femmes dans le domaine des affaires, Stewart a été accusée de féminisme par beaucoup, et bien qu’elle n’en ait pas honte, elle ajoute qu’on a encore bien du chemin à faire pour s’écarter de ce que certains perçoivent encore comme du féminisme.

“Je pense, dit-elle, que le féminisme pour certains signifie mettre les femmes en avant, et je ne pense pas que le féminisme soit cela du tout.”

“Je pense que le féminisme pose très clairement que les femmes ont des droits en tant qu’êtres humains, et que tous les êtres humains ont les mêmes droits. Je pense que le féminisme en parle du point de vue des femmes, parce que une fois encore nous sommes des femmes qui en discutons, mais que le véritable débat est dans l’égalité des droits pour tous et toutes.”

La question de l’égalité entre hommes et femmes en particulier dans les monde des affaires a fait le buzz dernièrement, et tout particulièrement au Canada, le Premier Ministre Justin Trudeau mettant un point à nommer un cabinet comprenant un nombre égal de femmes et d’hommes pour la toute première fois, parce que nous sommes en 2016. Stewart estime que si c’est une excellente initiative, elle aurait pu être mieux administrée.

“Au final, dit-elle, il a équilibré un cabinet fantastique  comprenant des représentants d’origines diverses, et je pense que lorsqu’on a, enfin certains d’entre nous, pensé collectivement que l’initiative n’avait qu’un seul but celui d’assurer un équilibre 50-50 et qu’il était question d’en finir avec une inégalité 49-51, c’est vrai qu’on a montré notre mécontentement. ”

“Les intentions sont bonnes, et le résultat fantastique, mais il n’était pas nécessaire d’invoquer simplement l’équilibre hommes-femmes; je pense qu’il a très bien fait  de nommer des représentants de toutes les provinces, de toutes races et religions, je pense qu’il aurait mieux valu insister sur le fait que les humains sont humains, et que la position va à la personne la mieux qualifiée.”

Kirstine Stewart était en Australie pour présenter son nouveau livre ‘Our Turn’. Vous pouvez la retrouver sur Twitter @kirstinestewart

Partager

Remonter > Haut de page

Canada Down Under is an on-line portfolio of Canadian-Australian stories produced by the Consulate General of Canada in Sydney and other contributors.

Canada Down Under est un portefeuille en ligne d'histoires canado-australiennes produites par le Consulat général du Canada à Sydney et d'autres contributeurs.

Supported by / Avec L’A Appui du:

Canada brandmark