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Jon Klassen et les autres drames liés aux chapeaux

Jon Klassen et les autres drames liés aux chapeaux

Debout, devant une salle comble au Théâtre Roslyn Packer de Sydney, Jon Klassen captive son audience par le voyage passionnant d’un ours qui ne veut que retrouver son chapeau perdu.

Le livre, très justement intitulé “I Want My Hat Back”, était le premier livre de Klassen entant qu’auteur-illustrateur, et il a son public d’enfants d’école à la fois engagés et divertis – pas chose facile!
“C’est drôle où ils rient” dit Klassen.

«Souvent, il y a des moments étranges où vous pensez avoir un moment dramatique mais ils rient de toute façon”.

Klassen donne à son jeune public un tour éclair de sa carrière – ils sont ébahis quand il leur dit qu’il a travaillé sur des films d’animation tels que Kung Fu Panda et Coraline, leur montrant quelques dessins de la création des films populaires, et ils suivent avec ferveur quand il explique qu’avec une retouche adroite on peut changer un crabe, apparemment inexpressif, à devenir heureux, puis triste, sournois.

Klassen, qui est à Sydney pour le Festival de Sydney des Écrivains (Sydney Writers Festival), a eu une brillante carrière allant de film d’animation à la conception de séquences filmées pour mega-band U2, puis finalement l’illustration et la rédaction de livres, et c’est là qu’il se sent accompli.

« Je pense que c’était une sorte de processus d’élimination plus que toute autre chose», explique Klassen.

“Les films d’animation sont d’action intense, vous devez tout montrer – il y a des explosions et de grandes séquences et autres choses.

« Les livres d’images sont excellents pour sauter juste à l’instant après l’action – je pensais « ceci est parfait, c’est tout ce qui m’intéresse dans la conception de narration – vous ne montrez pas l’ours mangeant le lapin, vous le montrez assis après l’avoir mangé, et ça c’est la partie intéressante pour moi. »

Si “I Want My Hat Back” est le livre qui a présenté Klassen au monde d’auteur-illustrateur, la suite “This Is Not My Hat” est le livre qui a élevé son statut parmi les écrivains de livres d’enfant, en se plaçant plus de 40 semaines dans la liste des bestsellers du New York Times ainsi qu’en remportant la médaille Caldecott Medal des États-Unis et la médaille Kate Greenaway Medal de Grande-Bretagne, le premier auteur de livres d’enfants de l’avoir fait.

Déjà un illustrateur acclamé avant d’avoir écrit son propre livre, ayant illustré un certain nombre de livres d’auteurs acclamés, tels que Lemony Snicket, Mac Barnett et Ted Kooser, Klassen dit qu’aborder des dessins pour son propre travail est très différent que d’illustrer pour quelqu’un d’autre.
« Les problèmes du récit sont résolus pour vous [quand on illustre pour un autre auteur], de sorte que vous devez déterminer quelles informations les illustrations veulent que vous communiquiez,” dit-il.

“C’est très diffèrent mais on apprend beaucoup. Vous pouvez devenir très intime. Je crois que beaucoup de personnes pensent que d’illustrer pour le travail des autres est en fait un exercise, mais vous pouvez devenir personnellement très engagé si vous trouvez ces points d’ancrage dans les histoires.

L’utilisation de couleurs par Klassen – pour ces livres et ceux qu’il a illustré pour les autres – est distinctif sans être extravagant. Ses bruns sobres, violets soutenus et verts foncés, sont en contraste à ce que l’on peut trouver dans d’autres livres d’enfants, qui peuvent utiliser des couleurs plus vives et plus tape-à-l’œil.
“Je tiens à équilibrer les foncées et les claires – Je sais ce que je fais là – mais je ne connais pas vraiment l’emploi des couleurs fraîches et sombres et comment les assimiler. Je sais ce que je veux lorsque je le vois mais je ne sais pas comment le concevoir, ceci en résulte que tout devient sobre,” dit-il.

“Je crois que si les couleurs étaient trop vives et trop claires, ceci donnerait un air joyeux à un livre qui n’est pas forcément gai, et je pense que si vous concevez les livres un peu plus sobres, le lecteur s’attend à quelque chose d’un peu diffèrent.”

“Si les images sont un peu de couleurs tamisées, ils peuvent s’attendre à quelque chose d’un peu plus sombre – cela vous aide avec l’histoire de votre livre.”

Grandir au Canada et en lisant les ouvrages d’Arnold Lobel et P.D. Eastman, Klassen a examiné plus profondément que les autres ce qui était perçu comme simples livres d’enfants.

“P. D. Eastman a conçu très jeune, des livres pour les jeunes, mais il faisait des essais de structure de narration très bizarres. Même si c’est comme “blue dog, red dog” quel qu’il soit, vous finissez le livre et vous vous dites “cela ressemblait à une histoire mais j’ai aucune idée de ce qui s’est passé – comment a-t-il fait ça?” explique-t-il.

“C’est cette magie que certains de ces gens ont et en quelque sorte, je me tourne vers eux et c’est vraiment inspirant.”

Après avoir terminé son diplôme universitaire d’animation au Canada, Klassen a déménagé aux États-Unis où il a décroché un emploi avec la première entreprise d’animation Dreamworks et, mariant une californienne d’origine, s’est installé à Los Angeles. Il dit que passer tant de temps loin de son pays natal, il se sent en fait plus proche de lui.

“Être si loin de son pays, pendant si longtemps, renforce notre identité en tant que Canadien,” dit-il.

“Habiter en Californie, après un certain temps, vous vous sentez presque comme une parodie d’un Canadien. Une grande partie du travail que je fais seul me rappelle des paysages canadiens et ce que l’on ressent là-bas, et en rentrant chez moi, je l’apprécie fortement maintenant parce que je me sens coupable de l’avoir quitté et il me manque aussi. Il me rappelle toutes les choses que je tenais à cœur de l’endroit où j’ai grandi et qui à l’époque n’était pas forcément distinctes.”

Klassen se rend au pays au moins 2 à 3 fois par année, en plus de s’y rendre en tournée aussi souvent que possible avec ses livres.

“Autant que mes livres attirent l’attention dans les autres pays, si vous rentrez chez vous et qu’ils sont remarqués, c’est ce qui compte le plus,” dit-il.

“Il me manque beaucoup quant à son paysage et ce qu’il a fait pour moi culturellement; C’est une grande pierre de touche. J’espère que beaucoup de mes livres sont perçus comme canadiens – quoique cela signifie – et vous espérez que cela s’infiltre!”

Au terme de ses ateliers au Festival de Sydney des Écrivains (Sydney Writers Festival), qui se déroule du 16 au 22 mai, la tournée promotionnelle de Klassen se rendra à Melbourne puis à Auckland. Son prochain livre “We Found a Hat”, sera publié en octobre.

Vous pouvez trouver des extraits du travail de Jon Klassen sur son Tumblr. Il est aussi sur Twitter @burstofbeaden

Le Consulat général du Canada est un fier commanditaire du Festival de Sydney des Écrivains – Sydney Writers Festival.

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