
iD: Le Cirque Éloize embrase la ville du cirque
Le festival de Sydney bat son plein avec des performances dans toute la ville, dont certaines des plus actives ont eu lieu à Circus City, dans le quartier de Parramatta à l’ouest de la ville.
L’une de ces performances c’est iD, un spectacle offert par le Cirque Éloize de Montréal, incluant d’extraordinaires acrobaties, un break dancing athlétique et des facéties périlleuses et acclamé par le public lors de toutes ses présentations. C’est l’une des sept productions canadiennes présentées au festival: sept productions canadiennes présentées au festival en 2017
Jean-Philippe Deltell et Forty Nguyen sont deux des trois artistes canadiens de ce spectacle, et tous deux ont eu l’inspiration de se joindre au spectacle: ils l’ont pressenti.
“Comme de nombreux jeunes garçons, je me suis intéressé au break dancing: je l’ai vu sur internet et je me suis dit: ‘ça c’est pour moi, il faut que je le fasse’, et pendant longtemps le Cirque Éloize je n’y pensais même pas ” déclare Nguyen, dont les talents de danse athlétiques se démarquent tout au long du spectacle.
“Et puis j’ai vu le spectacle à Montréal, ma ville d’origine, c’était le spectacle iD, et quand j’ai vu cette performance fantastique pleine de break dancing et de hip-hop, je me suis dit que c’était la niche parfait pour moi, mon travail de rêve. J’y ai juste pensé comme un fantasme et puis quelques années plus tard, j’y suis.”
Fort d’une expérience plus traditionnelle dans le cirque pour Deltell c’était peut-être plus évident de joindre ce spectacle.
“J’ai commencé dans le cirque, dit-il, à Québec City, il y a une école du cirque et j’y suis allé quand j’étais gamin”.
“J’ai vu la première de iD quand ils ont débuté à Montréal, et dès la première fois que je l’ai vu j’ai su que c’était ce que je voulais faire.”
Deltell a participé au spectacle depuis plus de deux ans, il possède une variété de talents qui y sont utiles: du jonglage, aux acrobaties sur trampomur, et il est l’un des membres de l’équipe les plus en vogue et les plus mémorables.
“Ce qui est bien à l’école du cirque, explique-t-il, c’est qu’ils vous apprennent des tas de trucs.
“Il y a le trampoline, le jonglage, ils vous poussent dans tellement de directions que vous devenez généraliste, et pour le cirque contemporain c’est vraiment très utile.”
En regardant le spectacle on ne peut s’empêcher de penser à toute la préparation en amont de ces mouvements précis, de ces interactions, et de ces transitions qui donnent à ce spectacle la rapidité et la palpitation qu’il a. C’est difficile à croire mais la préparation est en elle-même assez réduite, une fois qu’on a prouvé sa valeur.
Et Nguyen, qui fait partie du spectacle depuis cinq ans maintenant, ajoute: “Une bonne partie de l’entraînement initial a lieu bien avant le spectacle, lors de ton éducation au cirque, et donc lorsque tu quittes l’école et la formation tu es déjà préparé : c’est Éloize qui découvre ton talent et qui te choisit, mais après cela pour se mettre dans la performance ça peut être parfois assez rapide.”
“J’ai eu une semaine pour apprendre. Le premier jour est plutôt éprouvant!”
Si on cherche dans le monde un point central pour le cirque, il faut chercher au Québec, qui est devenu une pépinière des arts du cirque.
“Le Cirque du Soleil a démarré dans la province du Québec, dit Deltell, et c’est ce qui a créé une culture du cirque vraiment importante et il y a de plus en plus de gens qui veulent en être.”
“Tout comme les gosses qui veulent faire du hockey ou qui veulent jouer au foot, il y a une forte demande, alors les écoles de cirque se sont répandues dans toute la province: au Québec c’est vraiment facile de trouver une école de cirque et de commencer son entraînement.”
Et c’est pour cela que lorsque le spectacle fait le tour du monde, le fait qu’il soit Canadien fait une sacré différence, et les membres de l’équipe assument une certaine responsabilité qui va avec.
“Je me sens comme un diplomate partout où je vais, dit Nguyen en rigolant.”
“C’est un peu comme si je représentais le Canada, et je veux faire bonne impression. Notre troupe est très internationale, et je ne pense pas que je représente Éloize plus qu’un autre, mes co-équipiers espagnols ou polonais le font tout autant que moi, mais je sens que je représente le Canada dans mon for intérieur.”
Deltell acquiesce.
“Ce sont les commentaires que nous entendons, dit-il, toutes les choses positives des gens d’ici et d’ailleurs dans le monde”.
“Le Canada a une telle bonne réputation que c’est vraiment agréable à entendre.”
C’est la première visite en Australie pour Nguyen et Deltell, et bien qu’ils ne jouissent pas de beaucoup de temps libre entre les nombreuses représentations ils ont eu tous les deux une chose qu’ils devaient voir absolument.
“Des kangourous ! s’exclament-ils presque à l’unisson.”
Après deux semaines à Sydney, la troupe de iD revient au pays brièvement avant de se rendre en Nouvelle –Zélande en mars prochain: Performances en Nouvelle- Zélande en Mars .