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Elizabeth Hay à propos de radio, d’écriture et de lecture

Elizabeth Hay à propos de radio, d’écriture et de lecture

Elizabeth Hay étant l’une des romancières les plus vénérées et les plus récompensées du Canada, on pourrait penser que sa carrière d’écrivain a été bien plus simple qu’en réalité.

Plutôt que de s’orienter directement vers la profession d’écrivain, Hay a débuté sa carrière comme employée de bureau à la radio CBC, un chemin qui l’a conduit aux quatre coins du pays et lui a donné l’inspiration inattendue pour son futur travail, tout en lui présentant des défis de taille.

“J’ai commencé, déclare Hay, comme réceptionniste à CBC, puis on m’a engagée  comme présentatrice. C’est comme ça que j’ai travaillé pour CBC à Yellowknife, Winnipeg et Toronto, et c’est à Toronto que j’ai fait des documentaires qui m’ont conduit dans le monde entier, à mes moments perdus, j’en profitais pour prendre des notes personnelles.”

“En vérité je me sentais un peu schizophrène parce qu’en écrivant pour la radio j’avais l’impression de produire une série de formules, et que mon style d’écriture est très différent, mais j’ai réalisé qu’en fin de compte écrire pour la radio exige économie, clarté et  franchise, c’est-à-dire tout ce qui est nécessaire à une bonne écriture. J’ai donc arrêté d’écrire pour la radio et essayé de me concentrer sur  l’écriture à plein temps, jusqu’au jour où j’ai pu être publiée, mais je n’ai publié mon premier roman qu’à l’âge de 39 ans.”

Tout en s’inspirant de ses propres aventures, Hay a dû développer son style personnel à partir de ses premières publications.

“J’aime, dit-elle, la réalité et je suis intéressée par les faits, les éléments réels, et tout ce qui se passe, c’est en partie mon tempérament mais c’est aussi le résultat d’avoir été journaliste. C’est pour cela que mes premiers écrits, mes premiers livres, étaient en réalité basés sur des voyages, des récits personnels, l’Histoire du Canada, tous ces éléments tissés ensemble.

“J’ai écrit une série de récits intitulée Small Change, et c’est alors que tout a basculé pour moi, parce qu’on m’a proposée pour toute une série de prix, mais je me suis également attirée  pas mal d’ennuis, vu que mes récits étaient assez autobiographiques, et donc c’est ce qui m’a conduit à écrire des romans pour introduire des tierces personnes, des personnages créés et des situations inventées.”

Bien sûr nombre de ses romans ont été largement acclamés mais c’est son dernier roman Late Nights on Air qui l’a réellement propulsée sur le devant de la scène, culminant avec l’attribution du Prix Giller, l’une des récompenses littéraires les plus prestigieuses du Canada.

“[Ce Prix Giller] ajoute-t-elle, m’a ouvert les portes vers un public infiniment plus nombreux que ce que j’avais connu précédemment. Le résultat c’est que pendant un an environ j’étais en quelque sorte le buzz de l’année, si vous voulez, j’étais sollicitée de partout, et mon écriture en a beaucoup souffert.

“C’était important de me faire mieux connaître, et en tant qu’auteure soucieuse de préserver mon temps d’écriture, j’ai dû contrôler les exigences pesant sur mon emploi du temps et apprendre à ne pas dire oui à chaque fois. Par exemple je n’aurais pas été invitée à cette conversation si je n’avais pas reçu le Prix Giller, c’est donc un tournant qui m’a fait mieux connaître, qui m’a offert un public plus élargi, et qui m’a assuré la publication de mes prochains livres.”

Cette opportunité de venir à Melbourne en tant que membre d’une délégation d’auteurs canadiens invités en Nouvelle-Zélande et en Australie a offert à Hay une occasion rare de s’adresser à un public qui ne connaît pas encore ses œuvres, mais aussi de rencontrer d’autres écrivains du monde entier.

“Je ne suis jamais venue en Australie ou en Nouvelle-Zélande, dit-elle, et je dois avouer qu’en Nouvelle-Zélande j’ai été inondée de gentillesse et louanges, que ce soit à Christchurch, Dunedin ou Auckland, des gens qui n’avaient jamais entendu parler de moi auparavant étaient passionnés de découvrir mon œuvre, et pour un écrivain c’est extrêmement satisfaisant et même rassurant, j’ai été profondément touchée  et encouragée par tout cela.”

“C’est toujours bien de lire les ouvrages d’auteurs du monde entier, mais il y a tellement d’auteurs et tellement de livres, j’ai donc fait mes propres découvertes d’écrivains dont je n’avais jamais entendu parler avant, et d’autres qui étaient des auteurs que je connaissais mais que je n’avais pas eu l’occasion de lire, alors venir ici ouvre tout un monde à mes yeux.”

En dehors du Festival des écrivains, Hay passe son temps à découvrir les villes avec un intérêt plus particulier pour leurs caractéristiques naturelles.

“À Christchurch, dit-elle, cette ville encore à moitié meurtrie, j’ai beaucoup apprécié de découvrir le jardin botanique et j’y suis allée plusieurs fois.”

“J’ai beaucoup aimé le fait que tout est identifié, toutes sortes de choses en floraison qui n’auraient pas dû, comme la floraison hivernale des hellébores parsemant le sol, ce qui m’a rapproché de la Nouvelle-Zélande, et à Melbourne aussi il y a un jardin botanique que j’ai vraiment envie de visiter.

Elizabeth Hay faisait partie d’une délégation d’auteurs canadiens invités en Australie et en Nouvelle-Zélande grâce au soutien du Conseil des Arts du Canada. Le Consulat général du Canada à Sydney était fier de s’associer  à cet événement du Festival des Écrivains de Melbourne.

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Canada Down Under is an on-line portfolio of Canadian-Australian stories produced by the Consulate General of Canada in Sydney and other contributors.

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