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Dashan: Le Canadien le plus célèbre dont vous n’avez jamais entendu parler.

Dashan: Le Canadien le plus célèbre dont vous n’avez jamais entendu parler.

Artiste depuis près de trente années, le comédien canadien Mark Rowswell est apparu à la télévision devant un public d’un milliard de spectateurs à chaque fois, et pourtant de nombreux Canadiens n’ont jamais entendu son nom. Pour une raison toute simple : Rowswell et son personnage Dashan  sont ‘les occidentaux les plus célèbres en Chine’ qui ne performent qu’en mandarin.

Ce comédien au succès énorme est en Australie pour la première fois présentant son spectacle aux deux Festivals de comédie de Melbourne et de Sydney, et Rowswell se dit très emballé par une telle opportunité.

“Ce voyage en Australie , déclare-t-il à Canada Down Under, ne représente pas pour moi qu’une ou deux performances supplémentaires, il revêt vraiment une importance pour moi parce que c’est la première fois  que je peux présenter mon propre spectacle, ma propre production et le truc  ‘rencontre entre est et ouest’, parce que c’est très bien de le faire en Chine, où j’ai fait ma carrière, c’est autre chose de le présenter au Canada sur mon propre terrain, mais là venir en pays tiers pour le faire, ça prend une toute autre dimension.”

“Le Festival de comédie international de Melbourne c’est énorme, à chaque fois c’est une performance pour 500 spectateurs ou plus, c’est un théâtre de bonne dimension.  En ce qui concerne Melbourne et Sydney  c’est la première fois que des festivals de comédie locaux présentent un spectacle absolument chinois sur une grande scène.”

Bien que ce ne soit plus rare de voir des étrangers apparaître à la télévision chinoise, aucun d’entre eux n’a atteint la célébrité de Rowswell, qui est originaire d’ Ottawa. Sa participation au Gala de Nouvel An de CCTV, suivi par près d’un  milliard de spectateurs a donné à son personnage de Dashan la renommée dans tout le pays, célébrant en même temps sa maîtrise de la langue.

Pour Rowswell cependant, toute louange le présentant comme un génie linguistique est souvent bien exagérée.

“Lorsque les gens déclarent que j’ai un don pour les langues, nous explique-t-il, ou que je suis un linguiste modèle, je leur réponds toujours que j’ai étudié le français pendant neuf  ans à l’école secondaire au Canada  et que malheureusement je n’aurais jamais assez de français pour appeler au secours,  et que pour un Canadien c’est bien triste.”

Et c’est une introduction au chinois par hasard qui a stimulé son intérêt et a plus tard conduit au succès phénoménal de sa carrière.

“J’étais à Ottawa, dit-il, un été à la fin de l’école et je travaillais dans un magasin d’appareils photos, et là je rencontre un ami, un Canadien chinois qui commence à m’apprendre quelques mots juste pour le plaisir de rompre un peu l’ennui du travail.”

“Je suis allé à l’Université de Toronto  pour y préparer un diplôme d’arts et je me suis intéressé au chinois, alors je me suis inscrit juste  par  plaisir, ça c’est terminé par une majeure, et de là tout a suivi.”

Avec cette majeure de l’Université de Toronto, Rowswell a continué ses études en Chine, ayant reçu une bourse d’études en langue chinoise de l’Université de Pékin. C’est là que sa transition vers le spectacle a commencé.
“Les premières performances sont arrivées par hasard, dit-il, je venais d’arriver à l’Université pour commencer des études indépendantes, je n’étais donc contraint par aucun cours, et j’ai eu cette chance d’apparaître dans un programme télévisé, c’est une de ces choses qu’on fait sur un coup de tête quand on voyage, et qu’on ne ferait jamais chez soi, et puis une chose menant à une autre, pour une raison quelconque j’ai percé.   ”

“J’ai fait un petit sketch qui a fait bonne impression, je dis toujours que c’était la période Ed Sullivan de la télévision chinoise, tout ce qu’il fallait faire c’était d’offrir une belle performance  à tout ce monde qui regardait le même programme, c’est bien différent de l’environnement actuel  aux médias diversifiés.

“Cela m’a donné la chance de vraiment pénétrer le pays en voyageant partout en compagnie d’autres artistes, et de capitaliser sur le succès initial que j’avais eu à la télévision, j’ai fait ça pendant deux ou trois ans avant  de me lancer sérieusement, et de me dire que peut être c’était ma chance d’en faire une carrière.”

Bien que la comédie ait été au premier plan de la carrière de Rowswell, dans son cœur il voulait ériger un pont entre les cultures et agir en quelque sorte comme un  ambassadeur culturel, pour le Canada comme pour la Chine.

“Je l’ai vraiment ressenti comme un marchepied vers quelque chose d’autre, explique-t-il, je n’envisageais pas de devenir un comédien professionnel. ”

“L’une des choses que j’ai essayée de faire c’est de devenir comme un ambassadeur culturel, pour utiliser ce cliché. Au lieu d’être tout simplement drôle, j’ai essayé en quelque sorte de présenter quelque chose sur le thème de la rencontre entre l’est et l’ouest. C’est comme cela que j’ai développé cette réputation plus d’un ambassadeur culturel que d’un simple comédien: les deux principaux événements en ce sens ont été les Jeux Olympiques de Beijing en 2008, où j’étais l’Attaché de l’équipe, et puis Commissaire Général d’Expo 2010 à Shangai.”

En tant qu’étranger en Chine, sa comédie a cependant atteint des plafonds incroyables. Ses études dans le style de comédie chinoise appelé Crosstalk, une performance du style Vaudeville, ont conduit à ce qu’il soit inclus dans ce qu’on appelle “la 9ème génération”, le premier étranger à recevoir  ainsi un tel honneur. Récemment pourtant, il s’est plus concentré sur un style de stand-up occidental, créant quelque chose qui soit un mélange hybride des deux.

“Je le vois, dit-il,  comme la culmination de 34 ans d’apprentissage du chinois, l’incorporant dans mon propre spectacle, et le présentant en tournée dont je suis le producteur.”

Pour Rowswell, présenter ce spectacle en tournée c’est un effort pour briser les barrières culturelles et faire transcender la culture, quelque chose qui n’a pas été des plus simples à accomplir..

“Cela n’a vraiment aucune importance, dit-il,  si je suis occidental ou Chinois, je suis juste quelqu’un, un artiste, un individu. J’essaie de m’écarter de ce tout ce qui est étiqueté selon notre nationalité, ce qui est pratiquement impossible en Chine, c’est très certainement la façon dont ils voient le monde, on appartient à son pays où qu’on aille, et j’essaie de dépasser un peu tout cela.”

“Lorsqu’on veut être un pont entre des cultures, les Chinois ont toujours tendance à vouloir parler de ces ponts culturels, les ponts vont dans les deux sens, on n’a pas de pont qui va dans une seule direction, et donc il faut faire l’effort de travailler dans les deux sens.”

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Canada Down Under is an on-line portfolio of Canadian-Australian stories produced by the Consulate General of Canada in Sydney and other contributors.

Canada Down Under est un portefeuille en ligne d'histoires canado-australiennes produites par le Consulat général du Canada à Sydney et d'autres contributeurs.

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